
Exaequo : Communiqué de presse : Le confinement nous offre l’opportunité unique de réduire fortement la courbe de l’épidémie du VIH
« Le confinement peut participer à stopper l’épidémie de VIH, tout du moins si vous vous faites tester ». Dans des vidéos publiées sur les réseaux sociaux, les volontaires de l’association de santé Exaequo encouragent les hommes gays et bis à réaliser un dépistage du VIH avant le retour vers une sexualité pleinement active, pour donner un coup de frein à l’épidémie du VIH. La campagne est une initiative d’Exaequo et de Sensoa, le centre d’expertise flamand pour la santé sexuelle. Elle trouve son origine à Londres dans la clinique de santé sexuelle 56 Dean Street.
« C’est le moment idéal pour un dépistage du VIH »
Deux mois sans contacts sexuels, c’est ce que le confinement a imposé à nombre de personnes. Et qui dit absence de relation sexuelle, dit absence de risque de contracter le VIH. Alors pourquoi se faire dépister maintenant ? “Supposons que vous ayez un rapport sexuel non protégé, il est inutile de se faire tester le lendemain car l’organisme n’a pas encore produit suffisamment d’anticorps contre le VIH pour que le test puisse le détecter” explique Mike Mayné, président d’Exaequo. « Un test VIH par prise de sang indique avec certitude six semaines après un risque si vous êtes séropositif ou non. Cette « période fenêtre » est déjà derrière nous en raison du confinement ». Si une personne qui a eu des rapports sexuels non protégés avant le début du confinement réalise un test maintenant, elle sera sûre à 100 % du résultat. Si le test est négatif, il est possible de continuer à se protéger avec le préservatif ou la PrEP, c’est à dire l’utilisation de médicaments anti-VIH pour prévenir de nouvelles infections. Si le test est positif, la personne peut directement commencer un traitement et voir sa charge virale devenir indétectable, généralement après quelques mois. Elle ne peut alors plus transmettre le virus, même lors de rapports sexuels sans préservatif. Cela a été prouvé par de nombreuses études scientifiques.
Où se faire dépister ?
Il est bien sûr possible d’effectuer ce dépistage chez son·sa médecin généraliste ou d’acheter un auto-test en pharmacie. “Exaequo a ré-ouvert sa permanence dépistage et traitement IST : notre infirmier et nos volontaires, eux aussi homo ou bisexuels reçoivent sur rendez-vous… et sans jugement !” insiste Mike Mayné. “Peu nous importe ce que vous avez fait ou pas durant le confinement : l’important, c’est de retrouver le chemin vers les soins de santé sexuelle et de se faire dépister, en particulier ces jours-ci !”
Succès des auto-tests VIH
Le redémarrage des permanences est timide, tout à l’opposé de l’engouement dont font l’objet les auto-tests VIH à résultat immédiat que l’association offre gratuitement sur sa boutique en ligne www.exaequo.be. Près de 400 tests ont été envoyés à domicile sous pli discret pendant les deux seuls mois du confinement. L’association propose à chaque fois un accompagnement avant, pendant et après le test. La Plateforme Prévention Sida mène un projet similaire pour les publics latino, afro et caribéens. Une autre option gratuite consiste à commander un test salivaire sur https://www.swab2know.eu/ et d’envoyer cet échantillon pour analyse. Le résultat est différé, à consulter en ligne, mais le projet est ouvert à tous les personnes qui “changent régulièrement de partenaire”.
Contact :
Pour plus d’informations, veuillez contacter Stephen Barris, coordinateur d’Exaequo.
Tel : 02 736 28 61.