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Rien de tel que du café pour booster la performance et le moral des troupes ? Résultats d’une étude expérimentale


Une littérature abondante met en évidence les effets du café sur la performance des individus. On en sait par contre beaucoup moins sur les effets du café sur la performance des groupes.

C’est pour combler cette lacune qu’une étude, publiée récemment dans le Journal of Psychopharmacology (suivre ce lien), a été menée auprès d’étudiant·e·s universitaires.

Dans une première expérience, les participant·e·s devaient boire du café avant ou après une discussion de groupe. Dans une deuxième expérience, ils·elles devaient boire une boisson caféinée ou décaféinée.

Les résultats de la première expérience montrent que les participant·e·s qui avaient bu du café avant la discussion de groupe évaluaient leur performance et celle de leur groupe de façon plus positive que les autres.

Dans la deuxième expérience, les participant·e·s qui avaient bu du café avaient, en sus, des attitudes plus positives à l’égard des membres de leur groupe, étaient plus disposé·e·s à retravailler avec le même groupe et étaient plus vigilant·e·s que celles et ceux qui avaient bu une boisson décaféinée.

Un comptage des arguments présentés lors des discussions de groupe a également permis d’observer un nombre plus élevé d’arguments pertinents dans les groupes dont les membres avaient bu du café. Enfin, des analyses de médiation indiquent que les effets du café sur les évaluations de soi et du groupe ainsi que sur les attitudes à l’égard des membres du groupe peuvent être entièrement expliqués par l’augmentation du niveau de vigilance.

Malgré ces résultats positifs, et avant de rendre la pause-café obligatoire dans votre organisation, il convient de relever une limite importante de l’étude. En effet, pour pouvoir participer à l’étude, il fallait avoir une consommation faible ou modérée de café, ne pas avoir bu de café pendant les cinq heures précédant l’expérience, etc.

Autrement dit, les non-consommateur·rice·s et les grand·e·s consommateur·rice·s de café étaient d’emblée écarté·e·s. On ne peut donc exclure la possibilité que les effets du café observés dans cette étude étaient dus à un soulagement de symptômes de sevrage plutôt qu’à une réelle augmentation du niveau de vigilance.