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Principes d’intervention


Ne pas diaboliser ni banaliser l’usage de drogues.

Les interventions de Réduction des Risques ne visent ni à encourager ni à décourager l’usage de drogues. La Réduction des Risques se préoccupe de ne pas banaliser le recours aux drogues mais lutte également contre les discours diabolisateurs.

Donner aux usagers de drogues les moyens de réduire les risques.

La Réduction des Risques s’attache à rendre accessible l’information sur les risques et les manières de les réduire et, au-delà, à procurer des outils pratiques tels que du matériel stérile d’injection, des préservatifs, l’analyse scientifique de substances, les traitements de substitution, etc.

Encourager les prises de responsabilité des usagers de drogues.

Les interventions de Réduction des Risques visent à permettre aux usagers de drogues de s’approprier les moyens et outils qui leur permettent de réduire les risques pour eux-mêmes, leur entourage et la société. Elles soutiennent la création et le développement d’associations d’auto-support.

Aller à la rencontre de l’usager de drogues dans son milieu de vie.

La rencontre des usagers de drogues est activement recherchée par les intervenants de Réduction des Risques. Ils privilégient l’approche « de proximité », c’est à dire l’intervention dans les lieux de vie mêmes des usagers de drogues : en rue, en prison, au travail, en milieu festif, etc.

Faire participer les usagers de drogues.

Les interventions de Réduction des Risques se développent sur base de l’articulation entre le savoir scientifique, les connaissances tirées de l’expérience des usagers de drogues et leurs préoccupations. Ainsi, nous considérons comme essentiel le partenariat avec des usagers de drogues à tous les stades des interventions, depuis leur élaboration jusqu’à leur évaluation.

Faire évoluer les représentations sociales sur les usagers de drogues.

L’usager de drogues véhicule généralement une image négative, relayée, entretenue, amplifiée voire générée par certains médias et discours politiques : asocial, dangereux, hors-la-loi, malade, etc.

Ces représentations sociales négatives entretiennent la stigmatisation et l’exclusion des usagers de drogues. Renforçant ainsi les pratiques clandestines de ces derniers, elles restreignent l’accessibilité aux dispositifs socio-sanitaires et donc contribuent à augmenter les risques.

Au défi de ces représentations sociales dominantes, la Réduction des Risques fait valoir la dignité des usagers de drogues tant auprès de publics spécifiques, tels que le monde politique, le monde associatif, les pharmaciens, les médecins, etc. qu’auprès du grand public.

Associer les professionnels de différents horizons aux interventions.

Les interventions de Réduction des Risques visent à associer dans nos interventions toutes les personnes en contact ou susceptibles d’être en contact avec des usagers de drogues (pharmaciens, employés communaux, agents pénitentiaires, agents de protection de l’environnement, agents de police, …).

Développer une réflexion et une évaluation constantes.

La dimension expérimentale du champ de la Réduction des Risques et les questions éthiques qu’elle soulève, imposent une évaluation constante des interventions, des pratiques et des besoins ainsi qu’une recherche sur les objectifs et les méthodes.